Aller au contenu

Quelles soft skills pour être un télétravailleur performant?

Le télétravail nous est tombé dessus du jour au lendemain, sans préparation et les premières semaines ont été très difficiles pour beaucoup d’entre nous !

Avec le recul et au vu des semaines qui nous attendent avant le déconfinement, quelles sont les 6 soft skills particulières à développer pour être un télétravailleur performant ?

Le collaborateur en télétravail perd ses repères

La chaire Compétences, Employabilité et Décision RH de l’EM Normandie a publié une étude très intéressante sur le sujet.

Jusqu’en 2020, le télétravail complet ne concernait que moins de 2 % des salariés mais depuis le confinement de mars 2020, le télétravail « full remote » concerne près de 25 % des salariés en France.

Les performances des télétravailleurs sont désormais une question essentielle pour maintenir l’activité des entreprises.

« Des différences dans la maîtrise de 6 compétences expliquent ces différences de succès et de trajectoires avant, pendant et après l’épisode de télétravail. »

Comprendre ce que le télétravail change vraiment

L’autonomie

Le télétravailleur a moins accès aux conseils ou au support de ses collègues. Il doit donc prendre plus de décisions seul.

La gestion de l’agenda

Gain ou handicap, le télétravail crée une flexibilité dans le rapport au temps. Le télétravailleur peut organiser son temps comme il le souhaite. Ne plus être contraint par les rites temporels de l’entreprise (heures de pauses, de déjeuner…) a pour corollaire de devoir négocier avec les temps de la famille, qui ne sont pas moins contraignants

L’interdépendance des tâches

Le télétravailleur, comme n’importe quel salarié, a besoin des autres pour agir. En première analyse, il doit donc mobiliser des moyens de communication et de coordination alternatifs à l’échange interpersonnel traditionnel. Mais, réciproquement, il doit aussi gérer l’incertitude liée aux déficits d’information.

L’isolement et l’absence

Le télétravailleur peut manquer de soutien social émotionnel et opérationnel. L’absence de collègues le prive de renforcements positifs. Elle le prive aussi de compétences : en situation de télétravail, les demandes d’aide sont plus formelles et moins spontanées.

Pour cette raison, le télétravailleur est coupé de beaucoup des informations informelles qui permettent au quotidien de comprendre la vie de l’entreprise. Il est donc privé des moyens de mieux comprendre les décisions et les règles qui organisent le travail.

Réciproquement, son absence physique livre la perception de son travail à l’imaginaire de ses collègues. Ses performances seront moins visibles.

Mais pourquoi donc les salariés veulent-ils continuer le télétravail?

L’enquête de Deskeo sur l’avenir du télétravail nous apprend que 62% des français voudraient faire plus de télétravail!!

Les raisons principales : gagner du temps dans les transports (38%), pouvoir travailler au calme (27%) et s’organiser plus librement (19%)

• En télétravail, 43% des Français regrettent quand même l’émulation collective du bureau et pour 35% une vraie coupure entre vie perso / vie pro

Près d’1 Français sur 2 (45%) redoute que son employeur s’y oppose par culture du présentéisme (43%) ou manque de confiance (17%)

Parmi les raisons évoquées pour lesquelles l’employeur pourrait s’opposer au télétravail, on retrouve la culture du présentéisme (39%) ou le manque de confiance (17%)

Quelles sont les 6 soft skills à développer pour être un télétravailleur performant?

Selon la chaire Compétences, Employabilité et Décision RH de l’EM Normandie, parmi les 17 soft skills à avoir, 6 permettent de gagner en performance en télétravail.

1. Comprendre son organisation : chercher à connaître et à utiliser à bon escient les règles et la stratégie de l’entreprise

2. Comprendre les besoins d’autrui : être capable de rechercher et de comprendre avec pertinence les besoins de clients internes ou externes (ha, le pouvoir de l’écoute active!!)

3. Résoudre un problème complexe : être capable d’analyser un problème complexe, d’identifier des solutions et d’arbitrer rationnellement entre elles (les coachs disposent de méthodes pour accompagner la prise de décision)

4. Identifier des personnes ressources : se doter d’une compréhension juste des compétences, de l’influence et des contributions possibles des personnes de son entourage

5. Se connaitre : se doter d’une compréhension juste de ses compétences, de son influence et de ses contributions possibles (si vous avez besoin d’outils, voici deux tests gratuits pour prendre conscience de vos compétences et de vos forces)

6. Promouvoir : assurer la promotion réussie d’une action, d’un service ou d’un produit (et selon moi c’est le plus difficile à faire de façon pertinente, sans tomber dans l’égo ou la mauvaise estime de soi)

Quelques pistes de réflexion

Pour cet ensemble de raisons, le télétravail impose de changer de mode de coordination entre les individus.

Le travail présentiel permet des coordinations formelles (les consignes explicites, les process…) et des coordinations informelles, interstitielles.

Les échanges à la machine à café ou lors de la pause cigarette sont des exemples de ce mode de coordination. C’est dans les interstices, c’est-à-dire dans les discontinuités entre les temps formels, que des informations importantes sont échangées de façon plus souple.

C’est aussi dans ces moments, où le formalisme s’allège, que les salariés peuvent questionner et « parler vrai. »

Bref, les télétravailleurs doivent trouver, pour maintenir leur niveau de performance, des alternatives au mode de coordination interstitiel…

Un travail avec un coach peut vous accompagner pour acquérir ces soft skills et passer du cadre du blâme au cadre d’objectif!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *