Vous vous sentez débordé par la quantité d’informations qui pop up de tous les côtés?
Il est peut être temps de développer des nouvelles compétences liées à notre monde digital!
Quand le numérique impacte nos compétences
Les entreprises ont toujours cherché à améliorer la productivité de leurs employés.
Certains éditeurs d’outils numériques nous vendent le rêve d’un monde professionnel organisé grâce à des fonctionnalités… mécaniques!
Mais au fond il s’agit surtout de réussir à organiser son temps, son énergie et son attention pour gagner ce pari de la productivité sans burn out!
Workplace de Meta a produit un article très intéressant sur les six compétences professionnelles les plus importantes selon eux pour 2030.
Leur parti pris est évidemment celui d’un éditeur : ce sera donc à l’humain de s’adapter à l’outil en développant ses compétences.
A noter, ces six compétences ne sont pas tout à fait les mêmes que les soft skills promues par le World Economic Forum.
Voici un résumé de l’étude ci-dessous avec ce qu’elle m’évoque en théorie et en pratique.
Vous pouvez retrouver l’article intégral de Workplace from Meta ainsi que les vidéos (en anglais) ici : https://www.workplace.com/blog/future-work-skills
Compétences pour le monde du travail de 2030
« Ce sont les compétences sociales, émotionnelles et hautement cognitives qui auront une grande importance à l’avenir, affirme McKinsey qui a identifié 56 compétences pour le monde du travail de demain. »
=> Personnellement, quand je vois cette liste, ça me fait flipper! Soit je suis un robot et j’y arriverai, soit ma pauvre nature humaine limitée fera de son mieux!!
« Cependant, ces compétences ne sont pas à elles seules la clé du succès.
L’attitude aura aussi son rôle à jouer, autrement dit, la manière dont les employés envisagent leur travail et la manière dont ils le réalisent.
Cela peut inclure leur capacité à gérer l’incertitude ou leur volonté d’acquérir de nouvelles compétences en premier lieu. »
1. Compétences numériques
« Selon le Global Digital Skills Index de 2022, 76 % des travailleurs ne se sentent pas préparés pour travailler dans un monde axé sur le numérique, et seulement 23 % des PDG maîtrisent le numérique.
Des connaissances de base en informatique, concernant notamment les e-mails et les discussions, aux compétences avancées, telles que la gestion de produit numérique et la conception UX, une amélioration des compétences est nécessaire à tous les niveaux et dans tous les secteurs.
Étant donné la rapidité de l’évolution, les connaissances ont également une durée de vie relativement courte. Cela signifie que les compétences numériques, et l’avantage concurrentiel qui les accompagne, ne peuvent être maintenus que par un apprentissage et un développement continus. »
En théorie : inscrivez vous à une formation tous les 6 mois pour ne pas perdre le fil des évolutions technologiques des outils numériques.
En pratique : déjà qu’avec Power Point et Excel la plupart d’entre nous ne maîtrise que les fonctionnalités de base… Du coup, apprenez à être sympa pour que vos collègues vous expliquent comment marche le nouveau logiciel BetaXX23 ou observer vos enfants pour apprendre à trouver les bons tuto sur Youtube!
2. Communication
« Les messageries instantanées, les appels vocaux, les visioconférences, les e-mails… Nous communiquons à divers endroits et devons être capables de comprendre et de nous faire comprendre dans chacun d’eux.
Cela signifie qu’il faut perfectionner ses compétences en communication écrite et orale, en particulier lorsque les équipes travaillent dans différents lieux. La capacité à utiliser un langage clair, concis et exempt de jargon est donc primordiale.
Une communication efficace s’effectue à double sens : c’est un processus bilatéral qui repose autant sur la capacité à écouter que sur celle à partager des informations pertinentes au moment opportun avec les personnes concernées. »
En théorie : le travail en réseau amène à développer des compétences de community manager et c’est un métier donc formez vous rapidement sur la question.
En pratique : plus besoin d’écrire car bien utilisés, les emoticons sont vos amis pour gagner du temps dans vos réponses. Un pouce levé vaut mille mots!
3. Agilité mentale
« Notre capacité à réfléchir, à apprendre et à assimiler de nouvelles informations repose sur l’agilité mentale.
C’est également le cas pour notre capacité à nous adapter, à nous montrer créatifs et à faire face au changement avec résilience et flexibilité.
Votre organisation est-elle capable de s’adapter lorsque des opportunités ou des épreuves se présentent ? Est-elle capable d’innover et de faire les choses différemment ? A-t-elle la capacité de sortir des sentiers battus ?
La psychologue organisationnelle Dr Nicole Lipkin suggère d’aborder les personnes, les situations et les décisions avec « un esprit de débutant, ce qui signifie abandonner vos idées préconçues et entretenir la curiosité ».
Cela consiste en partie à cultiver une ouverture d’esprit qui, selon Lipkin, est essentielle pour rester à flot et trouver sa voie. »
En théorie : nous ne sommes pas tous égaux face aux changements incessants en entreprise. Il s’agit aussi de travailler sa capacité à faire le deuil d’un monde qui était peut-être mieux avant mais qui n’existe plus.
En pratique : la nature humaine est beaucoup plus lente que l’innovation technologique. Repartez des sudoku pour remettre vos neurones en mouvement et tout en douceur.
4. Esprit critique
« Nous vivons dans une époque de surcharge informationnelle.
Être capable d’évaluer, de filtrer et d’analyser les faits qui se présentent à nous relève d’un esprit critique.
C’est une compétence indispensable dans les situations qui nécessitent de prendre une décision, de résoudre un problème, de gérer son temps et de planifier efficacement.
Rien ne devrait être pris pour argent comptant, mais plutôt décomposé rigoureusement. Et en creusant plus loin, il est possible de jeter les bases d’une véritable progression et innovation. »
En théorie : trouvez le temps nécessaire pour lire, vous informer, réfléchir dans un moment de calme et confronter vos analyses lors d’un café entre collègues.
En pratique : commencer par exercer votre esprit critique sur votre entourage. Oui junior ne veut pas se couper les cheveux? Une analyse critique approfondie révèle qu’il est urgent de ne rien faire, il grandira et trouvera un job, comme tout le monde!
5. Compétences interpersonnelles
« Le travail à distance offre tout un tas d’avantages, notamment un meilleur équilibre entre le travail et la vie personnelle.
Mais il entraîne également un risque d’isolement, avec des travailleurs qui se sentent mis à l’écart et déconnectés.
Le remède ? De bonnes compétences interpersonnelles, notamment la collaboration, la communication et l’empathie.
Un environnement de travail inclusif et offrant un soutien émotionnel est un environnement où les employés sont désireux et capables de voir le monde à travers les yeux d’autres personnes et de comprendre leur point de vue.
Dans un climat d’acceptation mutuelle, les employés peuvent tisser des liens basés sur la confiance et sur un sentiment d’appartenance à une communauté.
Par ailleurs, de meilleures relations aident également à résoudre les conflits et permettent de faire des commentaires et d’en recevoir, ce qui est essentiel pour les responsables. »
En théorie : travailler dans un climat d’acceptation mutuelle demande un travail sur soi (qui est le seul élément de la relation sur lequel vous avez du pouvoir). C’est important de bien se connaître pour mieux entrer en lien avec les autres.
En pratique : pensez à Marshall Rosenberg qui affirmait « dans la vie on a le choix entre être heureux et avoir raison ».
6. Autogestion
« Qualifiée par McKinsey d’«auto-leadership», il s’agit de la capacité des travailleurs non supervisés à s’automotiver. Cela comprend également la conscience de soi et l’auto-évaluation honnête qui nous permet de miser sur nos forces et de corriger nos faiblesses.
L’autogestion demande une intelligence émotionnelle : la capacité de comprendre et de gérer les émotions.
Cela conduit ensuite à une meilleure autorégulation, à une prise de décision éclairée et à une énergie, un dynamisme et un enthousiasme qui améliorent les performances et les compétences d’influence, ainsi que la capacité à motiver et à inspirer les autres. »
En théorie : le mot d’autogestion peut donner l’impression d’une démission des managers. Néanmoins, je vois derrière cette notion un point intéressant : remettre la personne en responsabilité de son épanouissement professionnel au travers d’une meilleure connaissance de soi.
En pratique : remettez vous à acheter des trucs sucrés (bonbons, gâteaux, chocolats…) et distribuez les généreusement en open space!
Conclusion
A mon sens, toutes les compétences à développer pour 2030 tournent autour de la gestion du temps… qui manque de plus en plus!
En effet, développer de nouvelles compétences ne peut pas se faire quand on court dans l’opérationnel quotidiennement.
En vrai, et pour éviter de vous mettre une surpression, choisissez 2 items sur les 6…
- savoir utiliser les nouveaux outils numériques
- gérer sa communication et les canaux associés
- avoir une agilité mentale pour apprendre ou assimiler des informations
- avoir un esprit critique pour évaluer et filtrer les informations
- développer la collaboration et l’empathie
- auto-gérer sa motivation
… et faites ce que vous pouvez.
Il vaut mieux en faire moins mais en faire mieux!