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Pourquoi développer les soft skills des enfants en primaire?

Depuis que mes filles sont nées, je suis obsédée par l’idée de leur donner deux soft skills pour leur vie d’adulte : générer des solutions et être en référence interne.

Laisse moi t’expliquer pourquoi et comment cela m’a conduit à créer le Passeport Papillon® pour développer les soft skills des enfants dès l’école primaire.

(Non, l’image ci-dessus n’est pas la photo de mes filles mais des visages générés par Midjourney ha ha ha).

Le monde change hyper vite!

Nos enfants seront probablement nomades, auront plusieurs projets professionnels en même temps, ne seront pas propriétaires de leur logement, devront savoir décoder un monde rempli d’images générées par des IA…

Ce ne sont que quelques exemples mais à toi d’ajouter lecteur toutes tes croyances sur le monde à venir.

Les trois besoins psychologiques fondamentaux

Il existe 3 besoins psychologiques fondamentaux auxquels on peut être attentifs au quotidien pour favoriser des relations plus sereines et un bon développement de l’enfant, quelque soit son âge :

  • le sentiment d’autonomie
  • le sentiment de compétence
  • le sentiment de proximité relationnelle

Ces besoins sont innés, universels et essentiels à tout être humain (et donc ils sont aussi valides pour les adultes. Lecteur, si tu es manager, cela devrait te donner des clés… je dis ça, je dis rien).

Tu vas voir que générer des solutions et être en référence interne pour un enfant nourrit fondamentalement ses trois besoins psychologiques.

A noter que tu peux commencer à travailler ces trois besoins psychologiques à partir des deux ans de l’enfant.

Poser le cadre de l’objectif

On peut voir la vie à moitié pleine ou à moitié vide.

Avant même de pouvoir développer les compétences de ton enfant, il s’agit de poser un cadre dynamique, orienté sur les objectifs à atteindre et sur le futur.

Le cadre de l’objectif s’oppose au cadre du blâme qui soutient ce qui ne marche pas.

Pour formuler un cadre d’objectif, concentre ton attention sur les solutions et ressources qui permettent d’atteindre l’objectif.

C’est ton job de parent de surveiller ton langage avec ton enfant.

1. S’orienter vers les Objectifs plutôt que sur les Problèmes

Penser à ce que l’on veut dans le futur plutôt qu’aux problèmes du passé, nous oriente vers le résultat à atteindre et non sur ce qui ne va pas

2. Se demander Comment plutôt que Pourquoi

Chercher le « comment faire » permet de se focaliser sur le processus d’action à mettre en œuvre pour atteindre l’objectif, alors que le « pourquoi » invite à rechercher les causes qui s’opposent à l’action (des causes sur lesquelles il est parfois impossible d’agir, des justifications, ou des recherches de responsables ou de coupables…).

3. Envisager les Possibilités plutôt que les Nécessités

Penser le monde en termes d’opportunités (ouvertures, choix…), ouvre plus de choix que de penser en termes de nécessités (obligations ou interdictions…).

4. Intégrer la notion de Feedback plutôt que celle de l’Échec

Si quelque chose ne marche pas, cela ne veut pas dire que tu as eu un « échec », mais que tu dois cesser de faire plus de la même chose et tirer les enseignements de cette expérience pour envisager une autre manière de faire en montrant de la flexibilité.

5. Adopter une attitude de Curiosité plutôt que de Fermeture

Savoir « suspendre » ses propres filtres (histoires passées, croyances) permet d’adopter une attitude de curiosité et d’ouverture à propos de ton modèle du monde et celui des autres.

Cette façon de penser la vie, orienté « objectif » est un présupposé qui permet de développer les deux compétences qui m’intéressent pour mes filles : générer des solutions et être en référence interne. 

Oui mais comment mettre en place ces soft skills ?

Générer des solutions

Encourager mes filles à générer leurs propres solutions leur permettra de ne jamais être bloquées dans leur vie.

Pamela te saoule à l’école pour votre exposé? Kevin te traite de moche devant tout le monde? Lou ne veut plus être ta copine? Etc etc etc…

Et bien tu as toutes les ressources en toi pour trouver une solution !

(De toutes façons, je ne suis ni dans ton corps, ni dans ta tête et encore moi à l’école avec toi, donc sincèrement, je ne peux pas trouver de solutions bonnes et efficaces pour toi).

Pour aider votre enfant à acquérir cette soft skills « solution » :

1. Encourager l’autonomie

Donnez à l’enfant des responsabilités adaptées à son âge et à ses capacités, afin qu’il puisse prendre des décisions et résoudre des problèmes de manière indépendante. Cela peut inclure des tâches simples telles que choisir ses vêtements, préparer son sac d’école, ou décider de l’ordre des activités de la journée.

2. Poser des questions ouvertes

Lorsque l’enfant est confronté à un problème, posez-lui des questions ouvertes pour l’encourager à réfléchir et à explorer différentes possibilités. Par exemple, demandez-lui : « Quelles sont les différentes options que tu peux envisager ? » ou « Comment pourrais-tu résoudre ce problème d’une manière différente ? ». Cela stimulera son esprit critique et l’encouragera à chercher des solutions par lui-même.

3. Encourager la créativité

Stimulez l’imagination de l’enfant en l’encourageant à trouver des solutions originales et créatives. Faites preuve d’ouverture d’esprit face à ses idées, même si elles peuvent sembler inhabituelles ou non conventionnelles. Cela renforcera sa confiance en lui et son aptitude à penser de manière innovante.

4. Favoriser la résolution de problèmes en équipe

Encouragez l’enfant à collaborer avec d’autres enfants ou des membres de la famille pour résoudre des problèmes ensemble. Cela favorisera le partage des idées, la prise en compte des différentes perspectives et l’apprentissage de la négociation. Travailler en équipe lui montrera également que la résolution de problèmes peut être un processus collaboratif.

5. Encourager l’expérimentation

Incitez l’enfant à essayer différentes approches pour résoudre un problème et à ne pas craindre l’échec. Apprenez-lui que « l’échec » est un feedback et que cela fait partie du processus d’apprentissage. Il peut recueillir des informations précieuses pour trouver une solution meilleure. Encouragez-le à persévérer et à tirer des leçons de ses expériences.

6. Fournir un soutien plutôt que des réponses directes

Plutôt que de donner immédiatement une solution à l’enfant, offrez-lui un soutien et des conseils pour l’aider à réfléchir par lui-même. Posez-lui des questions supplémentaires pour l’aider à approfondir sa réflexion et à explorer différentes options. Cela l’encouragera à devenir plus autonome dans la génération de solutions.

7. Célébrer les réussites

Lorsque l’enfant parvient à générer sa propre solution, félicitez-le et reconnaissez ses efforts. Mettez l’accent sur le processus de résolution de problèmes et la persévérance plutôt que sur le résultat final. Cela renforcera sa confiance en ses capacités à trouver des solutions par lui-même.

Ce qui nous amène à la deuxième compétence.

Être en référence interne

Encourager mes filles à être en référence interne leur permet de savoir ce qui est bon pour elles, que ce soit en termes de relations ou de situations professionnelles.

Tu ne sais pas si Lou est une bonne copine? Tu ne sais pas si tu as envie de manger des frites ou des brocolis? Tu ne sais pas si tu as sommeil?

Plus tard cela donnera : tu ne sais pas si ton amoureux est un pervers narcissique? Si ton patron abuse de son autorité? Si ton amie est jalouse de toi?

Et bien écoute ton corps et ta petite voix intérieure car au fond tu sais ce qui est bon pour toi!

Je vois tellement de parents qui n’offrent pas cette opportunité à leur enfant avec des phrases du type :

  • Mets ton pull (sous entendu « je sais mieux que toi si tu as chaud ou froid, je suis dans ton corps »)
  • Ne saute pas du mur tu vas tomber (sous entendu « je connais mieux que toi l’allonge de tes jambes et je n’ai pas confiance dans ta capacité à évaluer ta souplesse »)
  • Bravo pour tes notes à l’école (sous entendu « tu travailles pour me rendre fier de toi et non pas pour avoir du choix dans la vie »)
  • Ne pleure pas car Minou Chat est mort (sous entendu « vivre pleinement tes émotions n’est pas admis »)

Être en référence interne : se réfère à la façon dont une personne traite les informations en se basant principalement sur ses propres pensées, sentiments et ressentis internes.

  • Les individus qui ont cette préférence accordent une importance à leurs réflexions et à leur monde intérieur tels que leurs émotions, leurs intuitions et leurs valeurs personnelles.
  • Ces personnes peuvent être plus enclines à prendre des décisions en fonction de leur propre système de référence plutôt que de s’appuyer l’avis des autres ou des informations extérieures.

Être en référence externe : décrit la façon dont une personne traite les informations en se basant principalement sur les éléments extérieurs à elle-même, tels que les faits, les preuves, les observations et les expériences tangibles.

  • Ces individus ont tendance à se fier davantage aux informations concrètes ou à l’avis des autres pour prendre des décisions.
  • Ils accordent moins d’importance à leurs propres états internes et ressentent moins ce qui est bon pour eux.

Le problème? Votre enfant ne saura pas ce qui est bon pour lui dans la vie s’il ne développe pas sa capacité à être en référence interne.

Pour aider un enfant à développer une référence interne plus forte :

1. Encouragez l’expression des émotions

Lorsque l’enfant exprime ses émotions, écoutez-le attentivement et montrez-lui que vous comprenez et acceptez ce qu’il ressent sans le contredire. Aidez-le à identifier et à nommer ses émotions afin qu’il puisse mieux comprendre ses propres états internes.

2. Favorisez l’autonomie

Encouragez l’enfant à prendre des décisions par lui-même dans la mesure du possible, même s’il s’agit de petites choses, adaptées à son âge. Cela peut être aussi simple que de choisir ses vêtements ou ses activités. Donnez-lui des opportunités d’exprimer ses préférences et de faire des choix en fonction de ce qu’il ressent à l’intérieur.

3. Développez la confiance en soi

Encouragez l’enfant à croire en ses propres capacités et à avoir confiance en ses opinions. Célébrez ses réussites et aidez-le à apprendre de ses échecs. En renforçant sa confiance en lui, vous favorisez sa capacité à se fier à sa propre référence interne.

4. Pratiquez la réflexion personnelle

Encouragez l’enfant à prendre le temps de réfléchir à ses expériences, à ses pensées et à ses sentiments. Encouragez-le à exprimer ses réflexions par l’écriture, le dessin ou la conversation. Cela l’aidera à développer une conscience de soi et à mieux comprendre ses propres processus internes.

5. Soutenez la prise de décision

Lorsque l’enfant est confronté à une décision, encouragez-le à réfléchir à ses propres désirs, besoins et valeurs. Aidez-le à examiner les différentes options et à peser les conséquences de ses choix. Faites-lui comprendre qu’il est capable de prendre des décisions basées sur sa propre référence interne.

6. Valorisez l’intuition

Encouragez l’enfant à écouter son intuition et ses instincts. Expliquez-lui que parfois, nos sentiments intérieurs peuvent nous guider vers ce qui est bon pour nous. Apprenez-lui à faire confiance à ses premières impressions et à ses sensations internes.

7. Modélisez un référentiel interne sain

En tant qu’adulte, montrez l’exemple en faisant confiance à votre propre référence interne. Prenez le temps de réfléchir à vos propres pensées et émotions, et expliquez à l’enfant comment vous prenez des décisions en vous basant sur vos ressentis corporels, votre propre système de valeurs et de croyances.

Évidemment, il ne s’agit pas de tout laisser faire. Quand un danger réel est présent, l’adulte doit garantir toutes les conditions de sécurité pour l’enfant.

C’est avec ces deux obsessions, laisser mes filles générer leurs solutions et les mettre en référence interne, qu’elles ont pu développer une forte assertivité, beaucoup de confiance en elles et parfois un caractère bien trempé que j’adore!!

Ce qui m’amène à la création du Passeport Papillon®…

Les soft skills à l’école primaire

Quand leur maîtresse en école primaire m’a dit : « vous avez une 3ème fille? »

Moi : « Heu non pourquoi? »

Elle : « Parce que les deux ont sacrément confiance en elles! »

Moi : « Oui et on peut développer cela pour les élèves de toute votre classe »

Le Passeport Papillon® pour développer les soft skills des enfants à l’école primaire était né!

Si tu souhaites développer le programme pour les enfants de ta classe ou si tu souhaites en tant que parent passer par l’APEL de ton département pour profiter de ce programme, écris moi!

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